Je ne suis pas d’humeur

Comme mes lectrices le savent, j’écris beaucoup sur le sexe. Ce n’est pas parce que c’est un sujet facile pour moi, au contraire, il était l’un des plus grands obstacles dans mon mariage au début. Finalement, j’étais fatiguée de me battre à ce sujet, et j’ai décidé que j’allais trouver une façon de rendre cet aspect de ma vie maritale plus « fun ». J’ai même écrit un livre à ce sujet (mon mari aime à dire qu’il a aimé le résultat de mes recherches), d’ailleurs ça a vraiment changé mon point de vue.

Donc, aujourd’hui, j’ai pensé vous donner un aperçu du point de vue d’un homme sur la question. Peut-être que vous êtes dans une relation où vous le voulez plus que lui, je vais écrire à ce sujet très bientôt. Mais aujourd’hui, je m’adresserai plutôt à celles qui considèrent le sexe comme une corvée. Dennis Prager, un chroniqueur qui écrit principalement sur des sujets politiques, l’an dernier a écrit une série d’articles sur le mariage.

Voici un extrait de son essai, «Quand une femme n’est pas d’humeur, Part I»:
C’est un axiome de la vie conjugale contemporaine que si une femme n’est pas d’humeur, elle ne veut pas avoir des relations sexuelles avec son mari. Voici quelques arguments qui expliquerait pourquoi une femme qui aime son mari pourrait vouloir repenser cet axiome.


Premièrement, les femmes doivent savoir comment un homme comprend le refus de son épouse d’avoir des relations sexuelles avec lui : Un mari sait que sa femme l’aime d’abord et avant tout par sa volonté de lui offrir son corps. C’est rarement le cas pour les femmes. Peu de femmes savent que leur mari les aime parce qu’elle leur donne son corps (l’idée semble presque drôle). Il s’agit, donc, le plus souvent d’une révélation pour elle. Beaucoup de femmes pensent que les hommes fonctionnent comme elles alors que c’est totalement différent.,

Ceci est une  des raisons pour laquelle de nombreux maris se taisent. Un homme dont la femme lui refuse fréquemment des rapports sexuels sera d’abord blessé, puis triste, puis en colère, et ensuite calme. Et la plupart des hommes ne pourront jamais dire à leurs épouses pourquoi ils sont devenus silencieux et lointain. Ils ont peur de dire à leurs épouses qu’ils ont honte, qu’ils se sentent humiliés (en fait émasculés) par le fait qu’ils sont réduits à quémander pour un moment d’intimité avec leur femme. 

Et voici la deuxième partie de Prager :

1. Si la plupart des femmes attendent qu’elles soient d’humeur pour faire l’amour avec leur mari, de nombreuses femmes peuvent attendre un mois voir plus. Pour un pourcentage de femmes jeunes ou âgées elles sont plus enclines à avoir des relations sexuelles régulières avec leur époux. Mais pour la plupart des femmes elles ne sont pas d’humeur, pour une multitude de raisons – la nature féminine, traumatismes de l’enfance, elles ne se sentent pas sexy, elles sont préoccupées par certains problèmes, la fatigue après une journée avec les enfants et / ou d’autres travaux, ou tout simplement ça ne leur dit rien – Alors que pour l’homme son désir d’avoir des relations avec sa femme est régulier quelle que soit sa journée. 

2. Une femme aimante et sage devrait-elle autoriser son humeur à déterminer si oui ou non elle devrait manifester à son mari une des expressions d’amour la plus importante pour lui en faisant l’amour avec lui ? Quoi d’autre dans nos vies est régie par notre humeur ?
Que faire si votre mari se réveille un jour et vous annonce qu’il ne va pas travailler parce qu’il n’est pas d’humeur ? Si cela se produit quelques fois par an, une femme aura de la sympathie pour son mari travailleur. Mais que faire si cela arrive aussi souvent que beaucoup d’épouses annonce qu’elles ne sont pas d’humeur pour avoir des relations sexuelles ? La plupart des femmes cesseraient peu à peu de respecter et donc finalement d’aimer un tel homme.

C’est dur, je sais. Mais nous devons comprendre comment les hommes pensent.

Une partie du problème vient du fait que nous avons hypersexualisé le sexe. 
Permettez-moi de vous expliquer ce que je veux dire. Nous percevons la sexualité comme le monde la perçoit seulement en termes de plaisir physique et non comme un acte d’amour pur et sincère. Il doit être extraordinaire. Vous devez vouloir pour le faire.
Si nous ne voulons pas, et que nous le faisons nous nous sentons dégradés comme un objet qu’on utilise. Il est donc préférable de ne pas avoir de relations sexuelles du tout sauf si nous le désirons.


Pourquoi ?

Nous avons pris le sexe à son plus petit dénominateur commun : le plaisir physique.
Pourquoi est-il plus pur d’avoir des relations sexuelles quand vous le voulez ? N’est-ce pas faire du sexe  une activité physique ?

Le sexe est tellement plus que cela. C’est aussi émotionnel et spirituel, et quand nous faisons l’amour parce que nous voulons montrer à notre époux combien nous l’aimons c’est là que devenir « un » prend toute sa dimension.  Vous comprenez ? En outre, le sexe vous cimente plus que tout autre chose. Il s’agit d’une union spirituelle. Tout résumer à une question »d’humeur » enlève toute la dimension émotionnelle et spirituel du sexe. De plus il n’est plus perçu comme un cadeau qu’on offre mais comme un exercice, une performance physique.

Notre perception est aussi basée sur notre définition du terme «Offrir son corps » : Si pour vous cela signifie vous allongez en comptant les minutes en attendant qu’il fasse son affaire (désolé d’être si explicite, beaucoup sont passées par là), nous ne nous sommes pas vraiment données. Vous devez vous impliquer en lui donnant (et vous aussi par la même occasion) du plaisir. Quand on s’engage corps, âme et esprit dans ce don de soi, le plaisir suit en général naturellement !

Bien sûr dans ce post je n’aborde pas le cas de personne ayant souffert de certains traumatismes. 
Pourtant nous faisons beaucoup de choses avec notre corps qui ne sont pas toujours agréable. Je me rappelle avoir allaité mes enfants malgré la douleur, fatigué je me trainais hors du lit pour soigner les soignés alors qu’ils étaient malades. Je peux donc en conclure que nous sommes capable de donner par exemple à nos enfants par amour même quand nous sommes fatigués alors que quand il s’agit de notre époux nous refusons. 

Dieu ne nous a pas fait don de notre époux pour que nous nous opposions l’un à l’autre.
Nous sommes mariés à la fois pour nous soutenir, nous donner l’un à l’autre, nous aimer l’un l’autre. Vous pouvez penser que c’est pathétique et puéril  que votre mari ait besoin que vous lui manifestiez votre amour en vous offrant à lui alors que vous êtes fatigués et/ou de mauvaise humeur mais c’est ainsi et il n’a pas tort. Soyez donc renouvelez dans votre intelligence et voyez le sexe comme le lien de construction émotionnelle et spirituelle qu’il est appelé à être. 

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